5 décembre 2006
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"Loin des polémiques franco-françaises, la candidate socialiste est reçue avec tous les égards par les officiels de l'Etat hébreu qui jugent très sérieuses ses chances d'accéder à la présidence et qui se sont montrés intéressés par ses prises de positions sur le nucléaire iranien." Libération 4 décembre 2006
"Il est vrai que les autorités israéliennes réservent un accueil particulièrement chaleureux à la candidate socialiste. Tzipi Livni, une femme de tête, ministre des Affaires étrangères et pilier du gouvernement, l’a invité à dîner dimanche soir dans un restaurant chic de Jérusalem. Autre marque d’attention, le Premier ministre Ehud Olmert, qui recevait Ségolène Royal lundi en fin d’après-midi, dans ses bureaux de la Knesset, lui a proposé la rédaction d’un communiqué commun, exercice d’ordinaire réservé à un chef d’État. Il évitera ainsi toute surprise, mais il indique également combien les officiels israéliens jugent sérieuses les chances qu’a la candidate socialiste de remporter la présidentielle française. Fins diplomates, ils préfèrent sonder la personnalité profonde de celle qui pourrait se retrouver une partenaire obligée du jeu proche-oriental.
Olmert s' est également montré très intéressé par sa prise de position sur le dossier du nucléaire iranien. «Je suis la seule dirigeante politique française à m¹être prononcée contre l¹accession de l¹Iran au nucléaire civil. Lorsque j'ai exprimé cette position, j¹ai entendu les mêmes reproches, formulés par les mêmes personnes. Le Premier ministre israélien m¹a, lui, remerciée pour cette prise de position.», a déclaré Ségolène Royal.
Extrêmement pragmatiques, les responsables israéliens espèrent convaincre Ségolène Royal de l’importance d’une reconnaissance du droit de l’Etat juif à sa défense et ne veulent pas se laisser prendre en otage dans une escarmouche de politique intérieure française. La candidate socialiste a d’ailleurs donné des gages de sa compréhension des logiques régionales. Lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, elle a rappelé les fondamentaux de la diplomatie européenne: «Les principes de la paix sont connus : le peuple palestinien a droit à un État souverain et viable et Israël a droit à une sécurité durable.»
Olmert s' est également montré très intéressé par sa prise de position sur le dossier du nucléaire iranien. «Je suis la seule dirigeante politique française à m¹être prononcée contre l¹accession de l¹Iran au nucléaire civil. Lorsque j'ai exprimé cette position, j¹ai entendu les mêmes reproches, formulés par les mêmes personnes. Le Premier ministre israélien m¹a, lui, remerciée pour cette prise de position.», a déclaré Ségolène Royal.
Extrêmement pragmatiques, les responsables israéliens espèrent convaincre Ségolène Royal de l’importance d’une reconnaissance du droit de l’Etat juif à sa défense et ne veulent pas se laisser prendre en otage dans une escarmouche de politique intérieure française. La candidate socialiste a d’ailleurs donné des gages de sa compréhension des logiques régionales. Lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, elle a rappelé les fondamentaux de la diplomatie européenne: «Les principes de la paix sont connus : le peuple palestinien a droit à un État souverain et viable et Israël a droit à une sécurité durable.»
Dans un registre plus émotionnel, à l’issue d’une visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, la candidate socialiste a allumé la flamme éternelle à la mémoire des six millions de juifs exterminés par les nazis. Sur le livre d’or du musée, elle a écrit : «On est secoué au plus profond de soi et l'on partage l'insubmersible volonté d'Israël et la soif de justice. Ceux et celles qui sont revenus et qui ont reconstruit leurs racines en portant malgré tout cela les forces de la vie sont les véritables héros de notre temps. Merci».
Published by Eric DOUCELANCE
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dans
Ségolène au Proche-Orient novembre-décembre 2006
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